Chers frères, après avoir terminé, grâce à l'aide d'Allah, Exalté soit-il, la leçon précédente au sujet des sept tours autour de la Kaâba, voici aujourd’hui la quatrième leçon sur les rites du pèlerinage qui parle de la marche entre As-Safaâ et Al-Marwâ.

La marche entre As-Safaâ et Al-Marwâ :

  Le point important, c'est que la marche rapide entre As-Safaâ et Al-Marwâ est un des rites du pèlerinage. Et chacun de ces rites susauthor une certaine piété chez celui qui fait le pèlerinage. Mais si l'homme n'a rien ressenti, c’est que le but espéré par son hajj n'a pas été atteint. Dans certains rites, quelques savants disent qu'il est indispensable que le but soit atteint parce que le pèlerinage est un culte qui ne se répète pas toujours. Il s'effectue au moins une fois dans la vie, et si tu avais étudié les instructions de ce culte avant d'accomplir le pèlerinage, si tu avais bien fait ce rite et si tu avais ressenti le sentiment qui doit l’accompagner, le but serait réalisé parce qu'Allah l'aurait accepté de toi. Dans une leçon précédente, je vous ai évoqué que celui qui s’arrête à Arafat et n'était pas sûr qu'Allah, Exalté soit-il, lui avait pardonné, son pèlerinage est refusé ! Parce qu'il est impossible qu'un Grand Seigneur t'invite dans Sa maison sans raison ! Mais Allah est plus Grand que cela. Chaque rite susauthor un sentiment. Les savants t'en parlent avec une expression connue : « les sentiments sont sacrés et les lieux sont sacrés ». Donc, il est nécessaire que l'homme ressente au pèlerinage des sentiments sacrés. Je vous dis cela pour souligner que celui qui a fait la marche rapide entre As-Safaâ et Al-Marwâ sans rien ressentir dans ces lieux sacrés, je souhaite qu'il fasse encore une fois ce rite; il ne pourrait le refaire le jour même, mais il est important de faire le circuit et la marche voulus par Allah, Exalté soit-il.
  En définitive, si l'homme n'est pas sorti de sa maison, repenti de tous ses péchés, ayant accompli tous ses devoirs et les droits d’autrui, avec l'intention de ne jamais revenir aux péchés ; il n'éprouverait pas les sentiments qu'Allah lui aurait attribués. En effet, le pèlerinage est une réconciliation avec Allah, une transition de qualité et une élévation. Si le fait d’être allé en pèlerinage et de ne ressentir au cours de ce rituel aucun changement intérieur; on rentrerait dans cette catégorie d’hommes qui n’atteindront pas l’élévation vers Allah, Exalté soit-il, sans avoir réalisé pleinement l’objectif divin de ce grand pilier de l’Islam décrété par Allah une fois dans la vie de tout un chacun. Hier j'ai cité une partie de ces explications dans le sermon, peut-être certains l'ont entendu.

Les deux unités de prière du circuit sans se bousculer

  D’après la Sounna, si on a terminé les deux unités de prière du circuit, on fait les sept tours de la Kaâba et on peut terminer avec deux unités de prières dans n'importe quel endroit de l'enceinte sacrée sans se bousculer. Si tu penses que c’est mieux d’accomplir la prière près de la tombe d'Ibrahim, fais-le et c'est vrai parce qu'Allah l’a évoquée dans le coran. Mais, en réalité, en faisant cette prière, tu provoqueras une bousculade, tu nuiras aux autres et à toi-même, tu sentiras que tu as commis un abus. Pour cela, je conseille les chers frères de faire cette prière dans n'importe quel lieu dans l’enceinte sacrée. En vérité, le manque de connaissance de la doctrine islamique provoque quelques embarras. Les hésitations dans le pèlerinage sont dues à la méconnaissance du rituel du hajj ; on voit un circuit bondé et un mouvement ininterrompu près de la tombe d'Ibrahim. En ce lieu, on ne voit qu'un seul homme faisant la prière alors que les autres se pressent autour de lui. Cet homme use de manières qui n’ont pas la satisfaction d'Allah, Exalté soit-il ; il confie à quelques hommes de le protéger pendant sa prière, ces derniers empêchent les gens de l’approcher d'une manière violente en les poussant avec leurs coudes. J'ai signalé cela beaucoup de fois, car l'âme aspire à faire la prière derrière la tombe d'Ibrahim. Dans le sermon d’hier, j'ai dit qu'à cause de la méconnaissance du pèlerin, il tient à suivre la Sounna en violant les règles sacrées tout en commettant un péché qui nuit au pèlerinage des autres gens. Si vous êtes entrés dans une mosquée pour faire la prière mais que son temps n'est pas venu, le Prophète, Paix et Salut sur lui, nous a rassuré en disant :

"celui qui attend la prière est en prière".

  Et si tu assistes aux leçons religieuses pour en savoir plus sur les rites du pèlerinage, cela fait partie de l'accomplissement du pèlerinage. Alors, sache qu'à partir de ce moment jusqu'au temps du pèlerinage, tu dois étudier et t'interroger parce qu’au fur et à mesure que tu te documentes, ton pèlerinage aura atteint le niveau d’élévation demandé. C'est pourquoi, notre khalife Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : « Apprenez votre doctrine avant de faire le pèlerinage ».
  D’après la Sounna, quand on termine la prière du circuit, on se dirige vers As-Safaâ et Al-Marwâ. Dans ce lieu, on peut faire la marche rapide, ensuite, on salue la pierre noire et on part de la porte d’As- Safaâ vers celle du lieu de la marche rapide. Dans l’enceinte de la Mecque, on voit une lumière verte brillante qui nous guide vers le lieu de la marche rapide, l'homme peut se perdre dans cette vaste enceinte et c’est au moyen de cette brillante lumière verte qu’on peut voir le début du lieu de la marche rapide.

L'invocation est une chose précieuse dans le pèlerinage :

  On escalade la montagne d’As-Safaâ où on trouve de hauts rochers, il est préférable d’y montrer comme le Prophète (PSL) l’avait fait, et avant de faire la marche rapide, se tourner vers la Kaâba et la contempler en disant : "Allah est Grand, Allah est Grand, Allah est Grand, louange à Allah. Allah est Grand et louange à Lui de nous avoir guidés, louange à Allah pour tout ce qu’Il nous a attribué. Il n'y a de Dieu que Lui, l'Unique, sans partenaire, c'est à Lui que reviennent la royauté et la louange. C'est Lui qui fait naître et fait mourir. Le bien est entre Ses mains, le Tout Puissant".
  Une autre fois, tu te sentiras embarrassé de ne pas pouvoir apprendre par cœur cette invocation. En revanche, tu es resté debout dans ce lieu avec un cœur plein de piété en t'adressant à Allah, Exalté soit-il, alors pour toute autre invocation que tu prononces, tu seras récompensé, c’est dans la sounna. Maintenant, je vais commencer la marche rapide, j'ai un petit livre dans lequel je peux lire les invocations, répéter ce que j'entends et apprendre par cœur ces invocations. Je dois me préparer avant chaque rite, si je vais pour la lapidation, je dois lire les prières qui la concernent et j'essaie de les apprendre par cœur juste avant l'accomplissement du rite pour être prêt : "il n'y a de Dieu qu'Allah, Lui Seul, Il n'a pas de partenaire, c'est à Lui que reviennent la royauté et la louange, c'est Lui qui fait naître et fait mourir, le bien est entre Ses mains, le Tout Puissant. Il n'y a de Dieu qu'Allah, Lui Seul, Il n'a pas de partenaire, Il a accompli sa promesse, Il a réalisé la victoire de Son serviteur, Il a vaincu Tout Seul les Coalisés, rien n'est avant Lui, rien n'est après Lui. Il n'y a pas de Dieu qu'Allah. Nous n'adorons que Lui, nous sommes fidèles à Sa religion en dépit des incroyants". Puis, on peut invoquer Allah par tout ce qu'on veut dans le monde ici-bas et dans l'au-delà. D'une façon ou d'une autre, le pèlerinage tout entier est concentré sur les prières et notre Prophète (paix et salut sur lui) a dit :

"l'invocation d'Allah est le cœur du culte".

  Maintenant, tu es au sommet du culte et comme on s'est mis d'accord, apprends par cœur le plus possible d’invocations tirées du Prophète (PSL). En effet, dans le pèlerinage, tu n'as que les invocations qui rythment toute ta journée, alors comment peux-tu rester silencieux ?! Ou comment répéter les mêmes invocations ?! Ou en langage courant, sans préparation. Donc, l'invocation est une chose précieuse dans le pèlerinage.
  on a commencé la marche rapide, sa distance est de trois cent quatre-vingt quinze mètres pour l’aller, et la même la distance pour le retour, on a sept courses qui exigent trois quart d'heure, n'est-ce pas ? L’aller et le retour sont des courses, le lieu est bondé, tu fais un culte dans la Maison Sacrée, que fais-tu ? L'action la plus précieuse est de réauthorr les invocations et au fur et à mesure que tu en apprends plus par cœur, tu te sentiras plus proche d'Allah, Exalté soit-il. Je vois que les petits livres des invocations sont nécessaires, apprends par cœur les invocations du Prophète (PSL) pour qu'elles soient plus tard enracinées dans ton cœur.
  Le pèlerin peut demander ce qu'il veut : "O Allah, choisis un époux croyant pour ma fille". Est-ce possible ? Oui, c'est une demande noble puisque tu es invité chez le Tout Miséricordieux. Qu’elle soit pendant le circuit, au Moultazam (un des coins de la Kaâba à partir duquel on commence le circuit) ou pendant la marche rapide. Allah, Exalté soit-il, a dit :

"Et votre Seigneur a dit : Implorez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M'adorer entreront bientôt dans l'Enfer, humiliés".

Sourate le Pardonneur (60)

 La réponse est certaine, si ton regard tombe sur la sainte Kaâba :

  Comme j'avais dit dans la leçon précédente, la réponse est certaine, si ton regard tombe sur la sainte Kaâba, tu peux demander à Allah ce que tu veux, de même qu'à Moultazam et au circuit. 

  Tu peux dire : "O Seigneur, donne la réussite à mes enfants". Consacre une course pour tes enfants et une autre pour tes frères, tu peux L'invoquer pour guérir des maladies, car c’est Allah, Exalté soit-il, qui guérit. Tu dois te sentir invité chez le Tout Miséricordieux puisque c’est à Lui que tout revient, même ton destin. Tu peux dire : "O Seigneur, guide-moi et fais de moi un guide pour les autres, facilite l'invocation dans ma langue, facilite mon approche de Toi, présente-moi l'occasion de faire un bienfait pour m'approcher de Toi". Ne te comporte pas d'une manière machinale, ajoute la supplication à la prosternation en posant ta tête humblement sur cette terre sacrée. En effet, la prière dans ces lieux sacrés vaut mille prières que dans un autre lieu. Quand on arrive à As-Safaâ pour faire la marche rapide, on invoque Allah en disant : "O Seigneur, comme Tu m'avais guidé à l'islam, ne le retire jamais de mon cœur et fais-moi mourir en tant que musulman" et comme le Prophète (PSL) a dit :

"on commence par ce que Allah avait commencé, As-Safaâ est le départ".

  Dès que tu arrives à As-Safaâ, tiens-toi debout sur ses rochers et oriente-toi vers la Kaâba sacrée et demande à Allah ce que tu veux. Pendant la marche rapide, tu peux aussi tout Lui demander. Choisis le temps convenable pour faire la marche rapide car il y a des moments où le lieu devient comble. On trouve des hommes, qu'Allah les guide, qui haussent la voix et font du bruit, ils sont divisés en groupes et chacun marche derrière son guide ; ce bruit peut gêner les gens présents. Il vaut mieux choisir une heure après minuit où le bruit sera moins intense pour pouvoir t'isoler avec Ton Seigneur. Si tu trouves que le regard te déconcentre, ferme tes yeux et marche lentement, il faut que tu sois avec Ton Seigneur pendant ces courses. 

Il faut accomplir ton pèlerinage comme Allah veut :

  Moi, je m'étonne de cet homme qui marche dans ce lieu sacré comme s'il était dans le Souk AL Hamadia! Tu te crois où ? C'est un lieu d'adoration et non pas de promenade, ni de curiosité ou de commentaires à faire. Voici quelques remarques que je te donne :
  Tu as deux miles en vert, après le premier tiers de la marche rapide, tu trouveras une lumière verte entre ces deux miles, ici, tu devras hâter le pas. Le plus grave est de hâter le pas avec ton épouse ! Il est illiciter que la femme hâte le pas parce que ses atours seront visibles, seuls les hommes sont autorisés à hâter le pas. Moi, je précipitais mes pas puis j'attendais mon épouse pour qu'elle arrive en marchant naturellement.   Lorsque le mile vert se termine, on s'arrête à la droite en attendant l'arrivée de son épouse, et il faut lui faire comprendre qu’elle ne doit pas courir. Je constate que quatre-vingt dix pour cent des femmes hâtent le pas avec leurs maris! C'est dû à la méconnaissance des devoirs et des usages du pèlerinage.
  La première observation : si un des rites du pèlerinage ne t'a pas plu, si tu as trouvé une négligence dans ton cœur, si tu as ressenti un manque dans son application, il vaut mieux que tu le répètes. A ce propos, je dis qu'Allah, Exalté soit-il, sait que tu veux accomplir ton pèlerinage comme Il veut, alors cela se reflètera pleinement dans ton cœur dans la deuxième fois, et tu sentiras qu'Il t'avait accepté et ce n'est pas une chose facile. Il y a des gens qui font le circuit à chaque prière et c’est le rite le plus beau dans le pèlerinage, même après avoir fait la purification et porté les vêtements.

Les obligations de la marche rapide :

  Il faut parcourir la distance toute entière entre As-Safaâ et Al-Marwâ sans n’oublier aucun pas, c'est un point précis. Le lieu de la marche rapide est un long couloir de deux étages. Certains savants voient que la course au rez-de-chaussée est préférable, au contraire du circuit pour qui on a un autre jugement. Le rez-de-chaussée est le plus indiqué parce qu'il y a un désaccord sur le deuxième étage. Mais le circuit de la Kaâba au deuxième étage est conventionnel car tout l'espace qui se trouve au dessus fait partie d’elle, mais tu ne sentiras pas le bonheur en faisant le circuit alors que AL Kaâba est en bas, il vaut mieux que tu le fasses à même le sol. La course au deuxième étage étant une question qui n’est pas résolue, sois avec les plus prudents, nos frères saoudiens n’ont donné cette fatwa que pour éviter les bousculades, alors sois avec les plus prudents. Il y a deux couloirs, l’un pour l’aller et l’autre pour le retour et entre eux se trouvent deux passages pour les chaises roulantes. Le pèlerin croit que le début de cette barrière réservée aux chaises roulantes est consacré à la course, c'est faux, la course commence à As-Safaâ. En revenant d’Al-Marwâ, tu dois tourner autour des rochers sans raccourcir la route. Alors, le premier devoir dans la course, c'est de parcourir la distance toute entière entre As-Safaâ et Al-Marwâ, et de n’oublier aucun pas. Saches aussi que le début de la barrière entre le couloir de l'aller et celui du retour, comme on a expliqué, ne représente ni le début ni la fin de la course. Alors partout où tu trouves dans As-Safaâ et Al-Marwâ, un rocher dont la hauteur égale celle d'un homme, monte sur lui. Même si sa hauteur ne dépasse qu’un seul mètre et que tu sois monté sur ces rochers, ta course est acceptée.
  Il faut commencer par As-Safaâ, si on a commencé la course par Al-Marwâ, la course sera invalide car As-Safaâ est considéré comme le point de départ de la course. En effet, ce rite doit être effectué comme le Prophète (PSL) l’avait ordonné. Il faut compléter les sept courses : partir d’As-Safaâ est l’aller et revenir d’Al-Marwâ est le retour et le trajet tout entier (l’aller et le retour) fait une course.
  Il faut également effectuer la course après avoir effectué un circuit correct, sans le séparer de la course par un des rites du pèlerinage. En réalité, la course est valide que ce soit après le circuit d'arrivée, qui appartient à la Sounna, ou après le circuit de l'abondance qui est un des piliers du culte. Je te conseille, O pèlerin, en arrivant à la Maison d'Allah, d'effectuer premièrement le circuit d'arrivée, qui appartient à la Sounna, car la course s'effectue une seule fois, donc tu peux la faire après le circuit d'arrivée. Tu peux faire la marche rapide après le circuit de l'abondance, mais juste après, tous les pèlerins y affluent, pour cela tu trouveras de la difficulté. Donc, je te conseille de faire la marche rapide après le circuit d'arrivée. Parce que si on choisit ce moment, le lieu est plein à craquer de pèlerins, et tu devras effectuer aussi le circuit d'abondance qui est un des piliers de ce culte et qui est difficile, il est suivi par la course, alors il est possible que tu ne supportes pas la fatigue.
  D’après la Sounna, il ne faut pas répéter la marche rapide, on a dit que si tu avais senti que tu ne l’avais pas bien faite, tu peux la répéter, ce n'est pas comme le circuit que tu peux effectuer selon ta vitalité, car la marche rapide se fait une seule fois. Les obligations exigent que tu parcoures la distance toute entière en commençant par As-Safaâ, que tu accomplisses les sept courses et que la course soit après un circuit correct. Tu peux choisir entre : faire la marche rapide après le circuit d'arrivée ou bien après le circuit d'abondance.

Les applications de la Sounna dans la marche rapide :

 Concernant les applications de la Sounna, comme l'invocation et l'appel à Allah, qu'on avait déjà expliqué, on peut dire : "O Seigneur, pardonne-nous, accorde-nous Ta miséricorde, efface nos péchés que Tu sais car Tu es le plus Puissant, le plus Généreux. O Seigneur, accorde-nous le bien dans le monde ici-bas et dans l'au-delà et fais-nous éviter le châtiment de l'Enfer".
  La marche rapide exige la pureté, c'est-à-dire d’avoir fait ses ablutions, et d’après la Sounna, si une femme a ses règles ou si un homme est impur, ils peuvent faire la marche rapide. Si un homme était avec sa femme et qu’elle vient d’avoir ses règles, elle doit quitter le circuit mais elle peut faire la marche rapide.
  Il est préférable de faire une marche rapide entre les deux miles verts, mais la femme doit marcher naturellement, sans rapidité. Il faut éviter de nuire aux gens ou de les bousculer. Il est préférable de faire les courses en marchant, on peut aussi le faire en prenant une chaise roulante par nécessité. O Seigneur, fais-nous jouir d'une bonne santé pour qu'on puisse faire les parcours du pèlerinage à pied. En effet, Allah Exalté soit-il, s’occupe de la maladie et la stabilise pendant le pèlerinage. Parfois, le médecin te dit: ne marche pas sous le soleil, sinon tu commettras un pêché parce que l’exposition au soleil a des effets néfastes sur la santé. Parfois, la température à l'ombre atteint cinquante six degrés. Je conseille nos frères de suivre la parole d'Allah, Exalté soit-il, qui dit :

"Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Très Miséricordieux envers vous".

Sourate les femmes (29)

  Dans la loi islamique, nous avons de grands buts: protéger la religion, l'esprit, la raison, l'honneur et l'argent, car la vie n’est pas ta propriété mais elle appartient aux Musulmans. Il ne faut sortir à la Mecque ou à Médine pendant la journée que pour un besoin urgent, il est préférable d’effectuer ses affaires durant la nuit. Pour ceux qui habitent loin de la Maison d'Allah, ils doivent faire la prière chez eux. L'homme doit se concentrer pour effectuer ces rites après le coucher du soleil (Al Maghreb, Al Icha et Al Fajr) : ce sont des heures où le temps est un peu frais.

L’arrêt à Arafat :

  Maintenant, on passe à l’arrêt à Arafat, le rite le plus grand dans le pèlerinage, comme si Allah, Exalté soit-il, avait fait de lui la rencontre essentielle du pèlerin, tu es en retrouvailles à Arafat avec Allah, Exalté soit-il.   Pour cela, s'intéresser à la nourriture et à la boisson est une chose loin des rites du pèlerinage, dans ce jour-là, prends une, deux ou trois bananes ou bien un sandwich, mais il est important de ne pas se concentrer sur le repas parce que tu es invité à une rencontre avec Allah, Exalté soit-il, l’essentiel, ce sont les invocations, la récitation et l'appel.
  Les cinq ou six jours qui précèdent l’arrêt à Arafat ont pour but de se préparer à cette rencontre. Je préfère que, deux ou trois jours avant la rencontre d'Arafat, on préserve son corps pour ce jour qui exige force et santé. Il faut se reposer avant d'aller à Arafat pour y être prêt car le pèlerinage tout entier se résume à Arafat, le Prophète, Paix et Salut sur lui, a dit : "le pèlerinage, c’est Arafat".

Ce qui a été mentionné dans la sounna sur le pèlerinage :

  On a cité que le premier circuit dès l'entrée des pèlerins à la Mecque, c'est le circuit d'arrivée selon la Sounna. Pour celui qui fait l’Omra, ce circuit est un pilier, après l’avoir effectué, il peut faire la marche rapide puis se raser la tête et se dégager jusqu'au huitième jour du mois de Doul-Hijja où il part dès l'aube vers Mina. Passer la nuit à Mina avant l’arrêt à Arafat appartient à la Sounna, mais la plupart des gens passent outre cette Sounna à cause de la multitude des gens et ils se dirigent directement à Arafat. Tu peux choisir de partir à Mina et d’y faire la prière de Dohr, Asr, Maghreb, Icha et Fajr et puis te diriger vers Arafat, ou bien tu peux aller au huitième jour de Doul-Hijja à l'heure que tu veux, à Arafat où tu peux passer la nuit. Et tu peux te diriger à Arafat au neuvième jour, mais il faut être plus prudent car il y a des gens qui ne sont pas encore arrivés à Arafat, ces foules ne passent pas la nuit à Mina qui fait partie de la Sounna. Celui qui a laissé un des devoirs doit faire un sacrifice et celui qui a laissé un des rites, son pèlerinage n’est pas accepté. Mais celui qui a laissé la Sounna, il n’a rien à se reprocher.

  Que doit-on faire à Arafat ? C’est le jour de la grande rencontre, le temps est favorable pour invoquer Allah après la prière de Dohr et Asr derrière un imam qui réunit d'avance les deux prières, et il y a un sermon à la mosquée de Namira, mais les pèlerins ont pris l'habitude de se diviser en groupes, et chacun fait la prière derrière un imam qui réunit d'avance les deux prières. Donc, depuis la prière du Dohr jusqu'à la prière du Maghreb, il n'y a de meilleure œuvre que celle d’invoquer Allah, Exalté soit-il en se tenant debout, car tu es invité ce jour-là, à une rencontre spirituelle avec Allah, Exalté soit-il. Tu dois présenter tes demandes devant Allah, Exalté soit-il, et Lui demander le pardon pour ton passé, et te réconcilier avec Lui. Pour cela, l'homme doit se préparer en son âme et conscience à la rencontre avec Allah. Ce qui me fait souffrir beaucoup au pèlerinage, c'est de voir ces gens qui discutent, assis dans les tentes comme s'ils étaient dans un café ou dans une soirée. Tu dois réauthorr le Coran et invoquer Allah, assis et debout, car tu as une occasion qui ne se répète pas. La petite prière, la demande du pardon et l'invocation ont des goûts différents. Ce temps qui se prolonge de la prière du Dohr jusqu'au coucher du soleil, est un des temps les plus sacrés. Allah, Exalté soit-il, a dit :

"Puis, quand vous déferlez depuis Arafat, évoquez Allah à Muzdalifa. Et invoquez-Le (en Lui demandant tout bien) comme Il vous a montré la bonne voie, quoiqu’auparavant vous étiez du nombre des égarés".

Sourate (la vache) 198.

  En quittant Arafat, le pèlerin sent qu’il est devenu comme au jour où sa mère l’a mis au monde. Ensuite, on va à Muzdalifa où certains gens s'assoient dans la mosquée de Namira, mais dans cette mosquée existe un endroit qui ne fait pas partie de la superficie d’Arafat et c'est un vrai problème. Il faut à tout prix séjourner à Arafat même pour un moment après la prière de Dohr jusqu'au coucher du soleil. C’est mieux de s’asseoir dans les tentes parce qu'on ne trouvera pas un lieu libre dans cette mosquée qui est climatisée, et de ce fait, tout le monde a envie d'y entrer. D’un autre côté, dans les tentes, on implore collectivement Allah, les hommes de religion dirigent ces supplications et l’assistance répond : "Amen". Bien sûr celui qui dit "Amen" est comme celui qui prononce l'imploration. Allah, Exalté soit-il, a dit :

"Il dit : votre prière est exaucée. Restez tous deux sur le chemin droit (en faisant de bonnes actions et en prêchant avec patience le message d'Allah), et ne suivez point le sentier de ceux qui ne savent pas (la vérité c'est-à-dire l'Unicité d'Allah et la véracité de Ses Promesses "dont le Paradis" et de Ses menaces dont le feu de l'Enfer".

Sourate Younes (89)

  Malgré que ce soit notre seigneur Moïse seul qui implorait, et avec lui notre seigneur Haroun. On a une demande collective ou individuelle, une prière, une récitation, une demande de pardon. Le pèlerinage se résume à Arafat où on se tient debout tout le temps, la Sounna nous demande de nous tenir debout en nous orientant vers Al Kaâba.
Selon la sounna, l’imam fait deux sermons avant la prière de Dohr dans la mosquée de notre seigneur Ibrahim, dans lesquels il conseille les pèlerins des choses dont ils doivent se soucier. Dans le deuxième sermon, le muezzin fait l’appel à la prière de Dohr, ainsi les gens font les prières de Dohr et de l’Asr réunies en avance. Après avoir terminé ces prières, les pèlerins doivent se diriger à Arafat où ils se tiendront debout. Le meilleur endroit à Arafat, ce sont les rochers au bas de la montagne Al Rahma (miséricorde). Cependant, si on est à midi et il fait chaud, cela peut être fatiguant, je conseille nos frères de rester dans les tentes jusqu’à leur départ à Arafat au crépuscule.
  Le temps d’arrêt à Arafat commence après le coucher du soleil du neuvième jour du mois de Doul-hijja jusqu'à l'aube du premier jour de l'Aïd.
  Moi, j'ai fait le pèlerinage deux fois et nos frères dans la mission nous ont dit: « on va rester à Arafat jusqu’à dix heures ou plus. Je crois que cette année les choses se déroulent très bien, en espérant que le drame de l'année précédente ne se répétera pas, si Allah le veut. 

Que doit-on faire à Arafat selon la sounna ?

  En ce qui concerne Arafat, tout d'abord, il faut se laver à la Mecque avant de partir pour Arafat.

  Deuxièmement : se tenir debout à Arafat juste après la prière, ne pas être en retard.

  Troisièmement : s'empresser de se tenir debout à Arafat sur les mêmes rochers comme le Prophète l’a fait, au bas de la montagne Al Rahma, mais si on trouve que c’est difficile, on doit savoir que cela ne relève que de la Sounna.
  Selon la Sounna, l'homme doit se tenir debout en évoquant Allah à moins que ce soit difficile pour lui, dans ce cas, il peut s'assoir. Moi, je te conseille de changer de position de temps en temps, pour la femme, il est préférable pour elle de s’asseoir, c'est une position qui la préserve des regards.
  Selon la Sounna, tu dois être en grande ablution, te couvrir les membres intimes. Les toilettes étant disponibles, la pureté est nécessaire. Selon la Sounna, tu dois te nourrir pour être fort durant les rites et ainsi obéir à Allah, et c’est aussi un bon appui pour invoquer Allah dans une bonne forme. Il faut signaler que le Prophète (PSL) s’était nourri en se tenant debout à Arafat.
  D’après la Sounna, il faut vider son cœur des préoccupations du monde et finir tous ses besoins comme la nourriture et la boisson juste avant midi. J'ai un petit commentaire à ce propos: il y a une différence entre "se dévouer" et "se soulager". Le dévouement" signifie le fait d'aller au pèlerinage en laissant la maison, le travail, les problèmes de ton pays et les désaccords, tu laisses tout pour te diriger à la Maison d'Allah. En revanche, Allah t'avait attribué une autre grâce qui est "Le soulagement" c'est-à-dire qu'aucune information de ton pays, de tes enfants, de ta maison ou de tes problèmes, même s'ils étaient graves, ne viendront dans ton esprit, et c'est une très grande grâce offerte par Allah, Exalté soit-il. Dès la fin du pèlerinage, toutes tes préoccupations reviennent à ton esprit en un seul instant.
  Il faut multiplier l'appel: "nous-voici O Seigneur" en élevant la voix modérément. Multiplier la prière et le salut sur notre prophète Mohamed, et répéter aussi les invocations. Il faut sortir au soleil sans chercher l'ombre à moins d'avoir peur de la maladie ou du surmenage qui pourraient gêner le recueillement.
  Egalement, il faut rester sur place jusqu'au coucher du soleil pour réunir la nuit et le jour (le crépuscule). Si on est sorti d'Arafat avant le coucher du soleil sans y revenir, il faut faire un sacrifice de préférence.   Comme il est souhaitable aussi d'augmenter les invocations avec humilité, soumission et pauvreté envers Allah, et d'insister dans la demande avec une forte envie et un grand espoir parce qu'Allah, Exalté soit-il, aime ceux qui insistent dans l'invocation. On peut aussi multiplier la glorification, la louange, l'acclamation et cette formule: Allah est Grand. Gloire à Allah, Louange à Allah, il n'y a de Dieu qu'Allah, Allah est Grand.
  On va parler dans la leçon suivante, si Allah le veut, des incantations d’Arafat tirés de la Sounna du Prophète, paix et salut sur lui, de la sortie à Muzdalifa, de la lapidation, du déferlement et de la visite du Prophète.