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22-11-2024
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La législation Islamique-Sujets divers- Leçon (18) : La pureté : Les menstruations -Les Lochies -La métrorragie.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Le Fiq (jurisprudence) des menstruations, des lochies et de la métrorragie :

  Honorables frères :
  Nous sommes au sujet des menstruations, le sang qui sort de l'utérus de l'adulte indemne de maladie ou de grossesse et qui n'a pas atteint le retour d'âge. La durée de ces menstruations appelées aussi règles est de cinq jours en moyenne, de trois jours au minimum et de dix jours au maximum.
 Quant aux lochies c'est du sang qui coule après l'accouchement et dure au maximum quarante jours.  Il n'a pas de temps minimum. Si après dix jours, le sang de l'accouchée s'arrête de jaillir, elle prend un bain rituel et reprend les prières. Elle attend tout au plus quarante jours.
 La métrorragie est du sang qui sort de l'utérus durant des jours autres que les jours de la menstruation, c'est-à-dire après les dix jours maximum des règles ou après les quarante jours des lochies. En présence de ce sang, la femme fait des ablutions pour chaque Salât (prière) parce qu'il y a une différence entre le sang des menstruations et le sang de la métrorragie. Le sang des menstruations a lieu parce que l'utérus s'apprête pour recevoir l'ovule. Lorsque celle-ci arrive sans être fécondée il y a un changement d'hormones et la surface interne de l'utérus dégénère rapidement en produisant les menstruations. Ce sang est de couleur noire, alors que le sang de la métrorragie qui provient d'une veine ouverte dans l'utérus est rouge. C'est du sang pur d'un autre genre que celui des menstruations et la femme qui en est atteinte fait ses ablutions pour chaque prière et accomplit la prière. Je dis pur pour faire comprendre que ce sang est autre que celui des menstruations au terme desquelles le corps est épuisé. C'est d'ailleurs pour cela que la femme est dispensée de la prière. Tandis que le sang de la métrorragie n'a pas d'effet nocif sur la santé. Il précède de trois jours ou succède les dix jours des menstruations ou encore après les quarante jours des lochies. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) a dit que ce sang avait pour cause une veine ouverte.
 Durant les menstruations, l'accouplement est dangereux pour la santé. Allah, glorifié et exalté soit-Il, dit :

«Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : «C'est un mal.»

(Al-Baqara (LA VACHE) : 222)

 Le terme “mal” dans le verset est indéterminé et cette indétermination est globale. J'ai lu dans un article scientifique que l'accouplement durant le temps des menstruations cause plus de dix-sept dangers pour l'homme et la femme. En premier lieu les infections septicémiques, l'hémolyse et plusieurs autres maux. Je ne me rappelle pas tout l'article, mais c'est une chose inquiétante à éviter selon les avertissements  d'un savant neutre et objectif. Allah dit :

«- Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : «C'est un mal. Eloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. »

(Al-Baqara (LA VACHE) : 222)

«quand elles sont pures »

 signifie lorsque le sang s'arrête et que la femme prend un bain rituel.

Ce qui est prohibé pendant les menstruations et les lochies :

 Huit choses sont prohibées d'accomplir pendant  les menstruations et les lochies : La Salât (prière), le jeûne, la lecture du Coran, toucher le Coran des mains, l'entrée à la mosquée, la circumambulation autour de la Ka'ba et l'accouplement … puisque, comme je viens de le dire Allah dit :

«Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : «C'est un mal. Eloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues »

  Il est à noter que l'Imam Ach-Chafe'y a une autre opinion au sujet de la fréquentation de la mosquée. Il pense que si la femme en état de menstrues est habituée à assister à des leçons dans la mosquée, elle peut y assister sans accomplir la prière à condition d'être sûre de ne causer aucun tort aux autres.

((Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : «C'est un mal. Eloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures.))

Sourate AlBaqarah/222.

 Nous continuerons une autre fois avec les détails qui concernent les menstruations.

La science minutieuse consiste à connaître les déprimants et les obstacles qui touchent le cœur :

 Maintenant, c'est un autre chapitre de “ Ihya 'Ulumi Ad-dîne” (Revivification des sciences de la religion) au sujet de la science et des attributs des Oulémas (savants en religion) de l'au-delà.
 L'Imam Al-Ghazali dit : “Les recherches de l'Ouléma doivent s'adonner pour la plupart à la science des actions.” Nous avons la terminologie, la science des actions et leurs corrupteurs qui sont le perturbateur des cœurs, le provocateur des obsessions et le démon du mal. L'essentiel de la religion est la préservation du mal. Aussi a-t-il été dit :

J'ai connu le mal non pour le mal mais pour l'éviter
Et celui qui ne connait pas le mal peut y péricliter

  ‘Omar Al-Khattab cherchait un homme qui connaissait le bien. On lui en indiqua un mais il répondit que ce n'était pas ce qu'il voulait. On lui en désigna un autre qui connaissait la mal mais il répondit de nouveau que ce n'était pas ce qu'il voulait. On lui demanda alors ce qu'il voulait précisément et il répondit qu'il cherchait celui qui connaissait la différence entre deux maux et savait en choisir le moindre. Cela dénote une grande sagesse parce qu'indubitablement nous tombons dans le mal et le sage est celui qui sait choisir le moindre mauvais des deux.
 Les actions pratiques sont les plus aisées dont la plus obligeante et la plus subtile est la constante invocation d'Allah par la langue ou le cœur. Allah Exalté Soit-Il dit :

«Et exalté pour toi ta renommée ? » 

(Ach-Charh (L'OUVERTURE) : 4)

 Ce qui signifie que nous avons décidé que tes propos aient de l'effet dans d'autres thèmes.
 Mais il s'agit de savoir ce qui la corrompt, la brouille, ce qui serait très long à expliquer en détails. La science la plus pressante serait de savoir ce qui fait du tort à ce cœur ? Ce qui détériore son empressement vers Allah ? Ce qui entrave l'accomplissement d'une Salât (prière) impeccable, lorsque l'être prie tout distrait durant un, deux ou trois mois. C'est là l'œuvre d'un ignorant, même s'il est savant en d'autres sciences.   Qu'est-ce qui rompt la connexion de ce cœur d'avec Allah Exalté Soit-Il ? Est-il attaché à une personne contestataire, désapprouve-t-il les gens de la vérité, y a-t-il un différend entre eux et lui ?  Sent-il qu'il est privé d'Allah, Glorifié et Exalté soit-Il ? Lorsque l'être accomplit une prière où  le cœur n'y est pas, il y a surement quelque motif là-dedans, est-ce que la vie d'ici-bas est sa principale préoccupation ? Y a-t-il entre son Seigneur et lui un voile impénétrable ? A-t-il reçu quelque service d'un incroyant ou d'un hypocrite, l'a apprécié à tel point qu'il s'y est attaché et qu'il s'est détaché de son Seigneur ? A-t-il entendu une histoire inventée au sujet des gens vertueux, y a-t-il ajouté foi et s'est-elle interposée entre Allah, Glorifié et Exalté soit-Il et lui ?  Il est très important de connaître les frustrations, les obstacles, les problèmes et les difficultés qui touchent le cœur.
 La connaissance de ce qui détériore et brouille est une science aussi éminente se fait criant.  Remarquez cet équilibre.

Les qualités des Ulémas de ce monde ici-bas :

 Quant aux oulémas de la science de ce monde ici-bas, ils étudient des détails très méticuleux et déroutants en ce qui concerne les sentences et les devoirs c'est-à-dire ce qui se rapporte aux jugements et aux  avis juridiques. Ils les insèrent dans des exemples qui n'arrivent jamais au fil des siècles et leur instaurent des jugements et des clauses austères. Je suis en train de réunir certains spécimens que certains jurisconsultes ont nommés les “Al-Ar'iyât” (que penseriez-vous  ?) si cela était ainsi ou ainsi  ? Des cas rares qui ne peuvent se réaliser même en imagination et à qui on instaure des clauses exceptionnelles. Des sentences qui sont jugées et évaluées pendant de longues entrevues avec des arguments et des réponses de la part des antagonistes, pour arriver à un chemin bloqué qui ne mène à rien  ? Passer votre vie à vous occuper de détails qui ne peuvent se manifester, cela est un genre d'égarement. Al-Ghazâli reproche à ceux qui se prétendent des jurisconsultes, ceux qui vendent l'Au-Delà au détriment de ce monde, d'inventer des exemples qui ne peuvent jamais avoir lieu.  Je n'oublierai pas l'attitude d'un des Compagnons du Prophète (que l'agrément d'Allah lui soit agréé) lorsqu'on le questionna au sujet d'un cas rare il demanda simplement : “Ce cas a-t-il eu lieu ?” A leur réponse négative, il dit : “Lorsqu'il aura lieu, nous donnerons notre avis.” Ménagez votre temps, le temps est précieux et la vie coûte cher, elle ne dure que des années, quarante, cinquante ou soixante ans.
  Si un être a une librairie avec des milliers de livres de littérature, de géographie, de philosophie, d'art, de romans, de théâtre, de folklore, des livres anciens, des livres d'Histoire des Romains, des bains syriens de Damas, d'archéologie grecque, l'Odyssée et l'Iliade, des poèmes de Shakespeare traduits, des livres et des livres … et, avec cela, il a une matière à  présenter dix heures plus tard, en finale, à l'université, est-ce qu'il lirait un des livres de la bibliothèque, disons un roman ou une pièce de théâtre  ? S'il révise sa matière d'examen, il réussira et aura son diplôme, puis il obtiendra un poste, se mariera et fondera une famille.   Tous ces projets dépendent de sa réussite dans cette matière contenue dans le seul livre qu'il doit réviser. Serait-il logique qu'il révise un autre livre  ? C'est pourquoi avant cette leçon, je faisais cette invocation : “Ô Allah, nous nous réfugions auprès de Toi d'un cœur qui ne se soumette pas, d'un œil qui ne larmoie pas, d'une science inutile, d'une oreille qui n'entend pas, nous nous réfugions auprès de Toi de ces quatre états.
  Parfois, un être passe sa vie à étudier un sujet littéraire, un autre savant se spécialise dans l'histoire des Romains, parle de leurs traditions, de leurs fêtes, de leurs mariages, de leurs guerres, de leur brutalité et de leur plaisir à regarder une femme attaquée par des bêtes sauvages, mais qu'a-t-il cueilli de tout cela  ? Alors que lorsque vous récitez le Coran, vous sentez une quiétude inhabituelle, une paix intérieure, Il vous présente le chemin du bonheur. Aussi disons-nous “Ô Allah, nous nous réfugions auprès de Toi d'une science inutile.” Ces oulémas donnent des exemples qui n'ont jamais lieu ou alors, ils n'arrivent qu'aux autres.   Par exemple un homme en pèlerinage se trouve attaqué, doit-il se défendre et tuer  ? C'est un cas qui n'a jamais lieu et s'il a lieu, il n'arrive pas aux Musulmans. Ces prétendus Ulémas délaissent ce qui leur importe et qui se révèle matin et soir, comme la prière, l'invocation, la connaissance d'Allah, la purification du cœur contre les maladies, la sublimation de l'âme, son ascension au-dessus du monde matériel, des faits quotidiens importants et nécessaires dont on ne peut se passer. Ils négligent tout cela et instaurent des règles aux questions fades, les “Al-Ar'iyât” (que penseriez-vous ?) des cas très, très, très rares qui n'ont lieu qu'une fois en mille ans. Ils se contredisent et lancent des arguments tirés par les cheveux. Ils déroutent les gens par leurs hypothèses insensées ou leurs complications, le temps est tellement précieux, il faut le ménager  ! 
 Ils se demandent par exemple des questions telles : “Comment prier à l'intérieur de la Ka'ba ou au-dessus ?” Il faut se demander d'abord s'il est permis de prier à l'intérieur de la Ka'ba et s'il y a une échelle pour pouvoir l'escalader et prier dessus  ?
  Il y a d'autres questions telles : “Quelle sera la règle de l'essuyage sur les chaussures pour une personne sans membres ?” et “La règle pour les ablutions avec du lait” et encore “Une personne a mis de l'eau dans une cuvette et s'en est allée, si une chatte a passé par là et a pissé, quelle sera la conduite à adopter ?” Ce sont des sujets ridicules parce qu'ils n'ont jamais lieu dans la vie et nous trouvons des milliers d'ouvrages qui soulèvent ces cas rares . Est-ce que Le Prophète tolèrerait de voir ses compagnons  informés de ces hypothèses chimériques ? Est-ce pour ces futilités que les combattants arabes ont conquis le monde ?
  Comme il est à plaindre celui qui néglige de trouver des solutions aux problèmes urgents qui inquiètent leurs confrères, pour imaginer des situations impossibles dans le seul but de s'attirer l'admiration des ignorants qui le croient  ! Il cherche à s'attirer leur déférence aux dépens  de sa proximité d'Allah Exalté Soit-Il. Le seul procédé qui nous rend proches d'Allah Exalté Soit-Il c'est le fait d'adopter une ligne de conduite vertueuse envers notre prochain, de l'assister, de se montrer altruiste envers lui, en tenant compte des instructions que nous dicte Notre Religion : traiter nos confrères avec sollicitude, détourner les yeux, payer La Zakât, donner l'aumône, accomplir le jeûne, La Salât en son temps, La Salât Nocturne, garder sa chasteté, et être probes. Vous avez à opter entre deux voies : ou bien vous vous rapprochez d'Allah, de La Vérité, ou vous vous rapprochez des créatures qui sont attirées par les histoires incrédules que vous racontez et qui n'ont rien à voir avec la science purement dite  ! Ces histoires inventées qui, vous attirent l'admiration des gens et vous laissent imprégnées d'une certaine griserie  ! Ces histoires que les oulémas attachés au monde terrestre savent en abuser pour susciter l'admiration des naïfs, des histoires qui ne se produisent presque jamais. Celui qui agit ainsi ne recherche que l'approbation et l'appréciation des gens ignorants afin de s'enivrer de suprématie sur leur compte  !. Tandis que celui qui tient à cœur de  se rapprocher d'Allah Glorifié Soit-Il, il le fait par l'étude de Son Livre, le détournement du regard, l'accomplissement de la prière nocturne, le don de l'aumône, sa bienfaisance envers les créatures, la purification du cœur et son élévation, l'assistance offerte à ses confrères la sollicitude échangée entre les croyants, l'octroi du soutien moral et  le fait de trouver des solutions à leurs problèmes. Ces actions le rapprochent d'Allah Qui comble le cœur de celui qui les accomplit des sensations éminentes que les autres sont loin d'éprouver ou d'imaginer.
  Un de ces savants d'Al-Azhar qui se trouvait dans un pays arabe mentionna ce Hadith qui parle de fornication et dit : “Même s'il fornique ou vole …” Un des assistants demanda : “Est-ce que le croyant fornique, alors qu'Allah dit :

«cela a été interdit aux croyants »

(An-Noûr (LA LUMIERE) : 3)

  Le Hadith parle du passé, il dit “S'il a forniqué ou volé …”
 Ce professeur expliquait le Hadith et un simple étudiant qui raisonnait avec bon sens dit que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) avait mis le verbe au passé et avait dit : “S'il a forniqué ou volé …”. Le professeur se tapa alors le front et dit : “Par Allah cette idée ne m' est jamais passée par la tête.” Ce prof qui étudiait depuis tant d'années n'a pas réalisé que le verbe du Hadith était au passé. Naturellement la Miséricorde d'Allah est illimitée et les portes du repentir sont toujours largement ouvertes. Mais lorsque le croyant purge son cœur, Allah lui inspire des significations qui n'effleurent jamais l'esprit de ces oulémas prétendus qui ne se fient qu'aux apparences, et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez  !
 Par exemple, il ne vient à l'esprit de personne d'accuser le Prophète (bénédictions et paix sur lui) d'avoir été à la maison de Zayd et d'avoir été troublé à la vue de Zeinab en tenue légère. La porte s'était entr'ouverte et le vent avait remué le rideau tendu derrière la porte il dit : “Soubhanallah (Exalté soit Alalh).” Zeinab l'entendit et le rapporta à Zayd. Comment celui qui  interprète le Verset a-t-il l'audace de donner une version pareille  ? Comment osons-nous calomnier Le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) auquel Allah dit :

«Et tu es certes, d'une moralité éminente.»

 Les oulémas superficiels qui se fient aux apparences n'ont jamais le front moite pour accepter de telles médisances  ! Des mensonges qui ont été colportés d'une personne à l'autre  ! Celui qui connait le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) s'indignera à entendre une calomnie pareille même si on le coupe en morceaux. Il s'agit d'une prise de conscience, non de balayages de lignes  ! La science, on l'acquiert et on la retient en nous pour la révéler le moment venu. Alors que celui qui se suffit à emprunter le savoir des autres, se voit englouti dans des absurdités  !

-Celui qui  court après les mondanités, Allah Loué Soit-Il l'égare ici-bas avant l'Au-Delà  :

 Celui qui reçoit son savoir de la part des hommes, se trouve transporté d'une absurdité à l'autre. Son unique souci est de rechercher la renommée même en fondant son soi-disant savoir sur des nouvelles fragiles qu'il n'a pas pris la peine de s'assurer de leur véracité. Évidemment son audience non seulement lui tournera le dos, mais lui témoignera son mépris. Le Jour de la Résurrection il se verra ruiné dépité à la vue des rétributions reçues par ceux qui ont fait des efforts et se sont rapprochés d'Allah. C'est là la perte évidente ! Rappelons-nous Les Compagnons du Prophète (bénédictions et paix sur lui) étaient-il ainsi ? Est-ce qu'ils gaspillaient leur temps ? C'est comme si l'imam Al-Ghazali nous exhorte à imiter leur sérieux, leur façon de concevoir l'essence de la religion, leur souci de communiquer aux autres les thèmes cruciaux,  de laisser de côté les futilités, mais aussi d'adopter les instructions de L'Islam dans leur existence, leur aspiration à Allah, leur sincérité, leur ascétisme  et leur refus d'échanger le monde terrestre contre la religion. Allah égare celui qui tient tant au monde terrestre au prix de la religion dans ce monde ici-bas avant l'au-delà. Voulez-vous gagner le monde et faire fortune ? Gagnez-le par la voie du monde, faites du commerce, travaillez à l'agriculture, étudiez et faites des recherches, obtenez des diplômes. Mais si vous désirez l'Au-Delà, il a une voie particulière. Il est irréfutable qu'Allah accepte que le monde de l'Au-Delà soit sacrifié au détriment de ce bas monde et c'est pour cela qu'Il punit et égare ceux qui agissent ainsi, en ce monde avant Le jour de La Résurrection, pour empêcher les gens de les prendre en exemples.

-Al Hassan Al Baçry tenait des propos tellement similaires à ceux des Prophètes :

  Il est reconnu que les paroles d'Al-Hassan Al-Baçry (que l'agrément d'Allah lui soit accordé) étaient les plus proches de celles des prophètes (que la paix et le salut leur soient accordés) et les plus tangibles de la sagesse des Compagnons du Prophète (bénédictions et paix sur lui). La plupart de son discours s'harmonisait avec les intuitions du cœur, divulguait  les actes répréhensibles, la délinquance des esprits, les vilenies des passions refoulées. On lui demanda : “Ô Aba Sa'îd (surnom d'Al-Hassan), tu tiens des propos que personne n'a jamais prononcés avant, des paroles qui réjouissent le cœur, et font vibrer l'âme d'émotion. D'où empruntes-tu tout cela ?” Il répondit : “De Houdaïfa Ibn Al-Yamân (que l'agrément d'Allah lui soit accordé). On demanda à Houdhaïfa  : “Tu dis des propos que personne d'autre n'a tenus, de qui empruntes-tu ton discours ?” Il répondit  : “Du Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui), qui me l'a communiqué. Les gens L'interrogeaient au sujet du bien et je  Le questionnais au sujet du mal, de peur d'être pris dans son engrenage.” Une autre fois, il dit : “ … Les gens Lui posaient des questions à propos du bien, et je Le consultais à propos du mal convaincu que je ne pouvais concevoir le bien sans connaître le mal de peur de le commettre à mon insu. Je savais que celui qui n'avait aucune notion du mal, ne pouvait saisir le concept du bien.”
  Personne n'ignore que la prière est un bel  acte , l'aumône et les bonnes œuvres aussi. Mais lorsque vous vous trouvez seul dans une maison avec une femme étrangère, vous risquez de tomber dans la dépravation, Satan vous guette pour vous attirer dans ses filets et vous laisser tomber dans la fornication. Il vous faut donc connaître toutes les portes du mal et où commence la désobéissance. Fermez alors toutes ces portes pour vous rapprocher d'Allah Exalté Soit-Il.
  Naturellement la prière est un bel acte, le Hajj (pèlerinage), la 'Oumra (petit pèlerinage), le jeûne, l'aumône et la Zakât aussi. Mais il ne faut pas oublier que les fréquentations hommes/femmes sont un grand danger qui corrompt l'être, la médisance, la diffamation et le gain illégitimes vous éloignent d'Allah. Il faut savoir par exemple d'où vient l'usure qui est de deux genres, un apparent et un caché. Vous achetez par exemple une maison et vous dîtes : “J'ai acheté le quart de cette maison et je prends son loyer. Mais j'ai mis comme condition de ne prendre aucun surplus d'argent.” Cela est de l'usure parce que tout crédit qui apporte un gain est de l'usure. Si un homme emprunte de l'argent contre un gage et que le créditeur utilise ce gage, cela est de l'usure.”
 Dans une autre version Houdhaïfa dit : “Les gens demandaient : “Ô Messager d'Allah, comment sera rétribué celui qui fait ceci et cela  ? Ils le questionnaient au sujet des actions méritoires et moi je demandais  :  “Ô Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) d'Allah, qu'est-ce qui corrompt ceci et cela ?” Lorsqu'il vit que je le questionnais au sujet des maux, il me les cita un par un.
 Houdhaïfa avait de même été informé des détours que les hypocrites usent, une science  très critique. Il a été le seul informé de cette science et de ses personnages. 'Omar Ibn Al-Khattab l'avait interrogé  en toute sincérité à ce sujet, il lui avait répondu et dit : “Je ne privilégierai personne d'autre après toi.” 'Omar, 'Othmane et les Compagnons de classe questionnaient Houdhaïfa au sujet des séditions générales et particulières. On lui posait également des questions sur les hypocrites et il disait  le nombre sans jamais en révéler les noms.
 ‘Omar était soucieux de savoir de Houdhaïfa s'il était compté parmi les hypocrites et il lui répondit par la négation. Lorsque 'Omar (que l'agrément d'Allah lui soit accordé) était prié de prononcer une oraison funèbre il s'assurait d'abord si Houdhaïfa était présent pour dire ses invocations pour le salut de l'âme du défunt, . Si Houdhaïfa qui connaissait bien les hypocrites ne se trouvait pas là, 'Omar refusait alors de dire l'oraison parce que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) avait reçu l'Ordre Divin de ne pas prier pour la paix des hypocrites  ! On donnait à Houdhaïfa le surnom de “ confident  du Messager d'Allah”.
  Les Ulémas de l'Au-Delà tenaient à cœur de prendre soin des revirements du cœur qui aspirait à gagner un rang privilégié auprès d'Allah Exalté Soit-Il, À présent, ce   souci  raffiné a presque disparu. Nos prédécesseurs ont dit  : “Si celui qui est lourdaud comprend à quel point il l'est-en vérité il ne l'est pas-car parmi les signes du lourdaud, c'est son ignorance d'être insupportable  !'' De plus, celui qui craint d'être hypocrite est croyant parce que le croyant redoute l'hypocrisie. Tandis que le vrai hypocrite n'appréhende  pas  l'hypocrisie. L'hypocrite, en vérité, n'a  nullement conscience de son vice  ! Un poète dit :

Nombreuses sont les voies, mais celle de la vérité est unique
Et ceux qui la suivent sont inconnus  dans leur intention et leur rubrique,
Vous ne pouvez-vous rendre compte ni savoir,
Le but qu'ils suivent tout droit lentement le soir.
Les autres de ce qu'on leur veut sont inconscients
Et la plupart, de la voie de la vérité, peu conscients.

Le chemin à suivre de la part des Ulémas de l'Au-Delà :

  En résumé, les oulémas de l'Au-Delà et ceux qui s'occupent des cœurs doivent prendre soin de la purgation de leurs propres cœurs, lutter contre leurs défaillances, et tâcher d'accéder à un rang avantageux auprès du Créateur Loué Soit-Il, en Lui exprimant leur obéissance et leur résignation, en accomplissant de bonnes œuvres de charité, en exploitant chaque minute de leur existence. 
 Si un être habite une maison constituée de cinq pièces et un salon équipée avec tous les procédés du confort, et qu'on lui dise : “Tu dois quitter cette maison à jamais et n'emmener avec toi que ce que peut contenir cette voiture. Qu' emportera-t-il avec lui ? Effectivement ce qu'il y a de plus minime et de plus précieux. Il est inconcevable qu'il ramène un sofa ! C'est ainsi que le croyant choisit. Il ne lit pas n'importe quel livre, ne fréquente pas n'importe qui, ne fait pas n'importe quelle promenade. Il recherche le lieu où il y a l'invocation d'Allah ou une bonne action à accomplir. Il pense que la lecture d'un roman ne lui sert à rien. Ce ne sont que des histoires de liaisons femmes/hommes illégitimes et éphémères qui se terminent toutes par des catastrophes. Un homme de lettres a dit au sujet du roman ce que j'ai entendu de meilleur. Il a dit que le roman ressemblait à une marmite d'eau croupie avec une cuillère de miel au fond. Pour arriver à déguster le miel du fond, il faut boire toute cette eau croupie.
 Allah aime ce qui est élevé et abhorre ce qui est mesquin. Ils disent  que c'est une histoire vraie, mais qu'est-ce qu'elle signifie   ? Est-ce- qu'elle dépeint la bassesse des gens, leur répréhension ? Nos cœurs se serrent à la lecture des romans réalistes parce que nous mettons à découvert les vilenies des humains, alors qu'en lisant les biographies des Compagnons du Prophète (bénédictions et paix sur lui), nous découvrons l'humanité à son niveau sélect et notre moral remonte. A lire les histoires des héros, l'envie nous prend  de leur ressembler et on leur emprunte notre conduite, tandis que les histoires des gens médiocres encouragent à la médiocrité et peuvent nous entrainer à commettre les mêmes péchés qu'eux.

'Abdillah Ibn Mass'oûd : Le Compagnon Respectable :

1- Son Islam et les services qu'il présentait au Messager d'Allah B.P. sur Lui : 

 Maintenant, j'aimerais parler de la biographie du Compagnon sublime 'Abdillah Ibn Mass'oûd (que l'agrément d'Allah lui soit accordé). A peine converti à L'Islam qu' 'Abdillah Ibn Mass'oûd se consacra au service du Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui).
 Lorsqu'Allah Exalté Soit-Il joint la destinée d' un être humain à un Messager ou à un Prophète, cet être est comblé d'un bonheur infini et souhaite se consacrer à celui qui s'est porté garant de lui. Ce n'est ni par affectation, ni par devoir ni par obligation. C'est uniquement l'impression que toute sa béatitude est due   à ce Prophète et son désir ardent de lui offrir ce qu'il a de plus cher. Les Compagnons indigents présentaient leurs services au Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) et, dès le jour de son convertissement, ce jeune homme 'Abdillah Ibn Mass'oûd changea de métier pour se mettre au service du maître des créatures. Il l'accompagnait comme son ombre, dans tous ses faits et gestes, à l'intérieur de sa maison et à l'extérieur. Il le réveillait à une heure matinale, le couvrait durant son bain, lui faisait mettre ses chaussures à sa sortie et les lui enlevait à son retour. Il lui portait son bâton et son Siwak (branche d'Arak utilisé comme brosse à dent) et le précédait dans la chambre à coucher pour vérifier s'il y avait un insecte quelconque.     C'était une façon de lui exprimer son amour et le Prophète (bénédictions et paix sur lui) lui avait donné la permission d'entrer chez lui comme il voulait.
  Tant qu'il était près du Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui), 'Abdillah Ibn Mass'oûd a emprunté de sa sagesse et de ses qualités. Il était connu comme le plus proche du Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) du point de vue sagesse et allure. Il reçut son éducation à l'école du Messager d'Allah (bpsl) et devint ainsi le meilleur de ceux qui récitaient du Coran. 'Abdillah Ibn Mass'oûd était celui qui connaissait le mieux l'interprétation des Versets du Coran et les lois d'Allah.
  Un homme avait été voir 'Omar Ibn Al-Khattab alors qu'il accomplissait son pèlerinage à 'Arafat et lui dit : “Ô Prince des croyants, j'ai laissé à Koufa un homme qui récite le Coran aux gens de mémoire.” Une colère indescriptible s'est emparée d 'Omar et il demanda qui était cet homme. Lorsqu'il apprit que c'était 'Abdillah Ibn Mass'oûd, la colère d'Omar se dissipa rapidement et il dit  : “Gare à toi, par Allah, je ne connais personne qui puisse être plus compétent de cette mission que lui. Il est le seul à avoir le droit de le faire.”
 'Omar (que l'agrément d'Allah lui soit accordé) raconta : “Le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) se trouvait un soir chez Abou Bakr et j'assistais à la réunion où ils discutaient des affaires des Musulmans.    Le Prophète sortit et nous avec lui puis, aux portes de la mosquée, nous entendîmes un homme qui priait. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) s'arrêta pour écouter et dit : “Celui qui souhaiterait se plaire à écouter le Coran comme il a été révélé tout frais, qu'il le lise à la façon d'Ibn Mass'oûd.”  C'était lui qui accomplissait La Salât ( de) à la mosquée qui l'a terminée par des invocations tandis que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) disait : “Demande et tu seras exaucé, demande et tu seras exaucé.” 'Omar se dit : “Par Allah, j'irai demain annoncer à Ibn Mass'oûd le bon augure de ses invocations par le Prophète (bénédictions et paix sur lui).” J'ai été le lendemain pour le lui annoncer et j'ai trouvé qu'Abou Bakr m'avait devancé.
  Ce qui déconcertait 'Omar était que chaque fois qu'il entreprenait une bonne action, il trouvait que Abou Bakr prenait le pas sur lui. Il disait : “Par Allah, je n'ai jamais pensé devancer Abou Bakr vers le bien sans qu'il ait pris le pas sur moi '' Abou Bakr et 'Omar voulaient annoncer le bon augure à Ibn Mass'oûd, alors que les gens avaient  l'habitude d'annoncer les mauvaises nouvelles et les médisances.

2- sa science :

  La science de 'Abdillah Ibn Mass'oûd du Coran était au point où il disait : “Par Allah, il n'y a pas un Seul Verset du Coran qui soit révélé sans que je sache où il a été révélé et au sujet de quoi. Si jamais j'apprenais qu'il y avait un homme plus informé que moi au sujet du Livre d'Allah et que je puisse parvenir jusqu'à lui sur une monture, je me précipiterais vers lui.” 'Abdillah Ibn Mass'oûd n'exagérait pas en parlant ainsi de lui-même.
  Une fois que 'Omar était en voyage, il vit une caravane que les ténèbres nocturnes dissimulaient. 'Abdillah Ibn Mass'oûd était dans la caravane et 'Omar donna l'ordre à un de ses hommes de demander qui étaient les gens de la caravane. Puis il s'enquit de la direction que la caravane allait prendre. 'Abdillah répondit : “La maison sacrée.” 'Omar commenta alors : “Ils ont un ouléma avec eux.” Il ordonna l'ordre à nouveau de demander : “Quel est Le Verset le plus Majestueux du Coran ?” 'Abdillah dit :

«Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même «Al-Qayyûm». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. »

(Al-Baqara (LA VACHE) : 255)

 On demanda de nouveau : “Quel est Le Verset le plus Sage ?”. 'Abdillah répondit :

«Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches.»

(An-Nahl (LES ABEILLES) : 90)

 Puis 'Omar donna l'ordre de demander : “Quel est Le Verset Le plus concis ?” Il fut répondu :

«Quiconque fait un bien fût-ce du poids d'un atome, le verra »

(Az-Zalzala (LA SECOUSSE) : 7)

 'Omar donna l'ordre de nouveau de demander : “Quel est Le  Verset qui communique le plus la panique ?” Il fut répondu :

«Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des gens du Livre. Quiconque fait un mal sera rétribué pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors d'Allah, ni allié ni secoureur. »

(An-Nisâ' (LES FEMMES) : 123)

 'Omar donna ensuite l'ordre de demander : “Quel est Le Verset qui donne le plus de l'espoir ? ” Il fut répondu :

«Dis : «Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. »

(Az-Zoumar (LES GROUPES) : 53)

 Combien de questions 'Omar avait-il posées ? Cinq questions :
 Quel est Le Verset le plus Majestueux du Coran ? Quel est Le Verset le plus Sage ? Quel est le verset le plus concis ? Quel est le verset qui communique le plus la panique ? Quel est Le Verset qui donne le plus d'espoir ?
  'Omar avait ensuite donné l'ordre de demander : “Est-ce que 'Abdillah Ibn Mass'oûd se trouve parmi vous ?” Ils répondirent : “Oui.”

3- Sa vaillance :

  'Abdillah Ibn Mass'oûd n'était pas seulement un savant, mais un ascète qui avait l'art de réciter le Coran, il était preux, militant, et brave. Les grands oulémas joignent toujours la bravoure à la science. 'Abdillah Ibn Mass'oûd avait l'air faible et défaillant,  mais le moment venu, il se transformait en un lion féroce. La plupart du temps, il gardait le silence, mais, lorsqu'il parlait, il impressionnait les assistants. Il lui suffit d'avoir été le premier sur terre à réciter le Coran en public après le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui).
  Les Compagnons du Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui), alors qu'ils étaient encore peu nombreux et faibles s'étaient réunis une fois. Ils se dirent : “Par Allah, Qouraïche n'a jamais entendu ce Coran récité à haute voix, qui peut le leur faire entendre ?” Ibn Mass'oûd répondit : “Moi, je Le leur ferai entendre.” A savoir, celui qui récitait le Coran en ce temps critique était en danger. Ils lui dirent : “Nous redoutons leurs vilenies à ton égard. Nous désirons un homme appartenant à un clan qui le protège s'il lui arrive du mal.” Ibn Mass'oûd répondit : “Laissez-moi y aller, Allah me protégera.”
  Le lendemain, il s'en fut vers la Ka'ba où des hommes de Qouraïche étaient assis tout autour. Il se tint près du lieu de la station d'Ibrahîm (Abraham) et récita la sourate Ar-Rahmân (Le Miséricordieux). Les hommes de Qouraïche commencèrent d'abord à prêter l'ouïe puis s'écrièrent : “Malheur à lui, il répète les mêmes paroles que Mohammad a apportées.” Ils s'en prirent à lui et se mirent à lui administrer des coups alors qu'il poursuivait sa récitation du Coran. Ensuite, il retourna vers ses amis qui dirent : “C'est ce que nous craignions pour toi.” Mais il leur répondit : “Par Allah, les ennemis d'Allah ne me parurent jamais aussi impuissants qu'en ce moment. Si vous le désirez, je reviendrai à la charge demain.”

4- Son décès :

  'Abdullah Ibn Mass'oûd qui vivait encore au temps du califat de 'Othmân Ibn 'Affân, tomba subitement malade.  'Othmân vint lui rendre visite et lui demanda : “De quoi te plains-tu ?” Il lui répondit : “De mes péchés.”  'Othmân demanda à nouveau : “Veux-tu quelque chose ?” - “La Miséricorde de mon Seigneur.” répliqua 'Abdullah. - “Ne veux-tu pas que je t'envoie l'allocation que tu n'as pas voulue prendre depuis longtemps ?” lui dit 'Othmân. - “Je n'en ai aucun besoin.” dit 'Abdullah. 'Othmân commenta : “Elle peut servir à tes filles après toi.” - “Tu crains la misère pour mes filles, dit 'Abdullah ? Je leur ai recommandé de réciter chaque nuit la sourate Al-Wâqui'a (L'Evènement) ! J'ai entendu le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) dire :

“Celui qui récite Al-Wâqui'a (L'Evènement) chaque nuit ne peut être touché par la pauvreté.”

  Un petit commentaire concernant  la récitation de Sourate AlWaqui'a :
 J'ai un mot à dire à ce sujet. Certaines personnes pensent que telle sourate doit être récitée pour telle chose et telle sourate pour telle autre. Cette idée est erronée et je donne un exemple. Si vous dîtes à quelqu'un : “Mettez du carburant dans l'automobile pour qu'elle avance.” Naturellement, la voiture roulera au moyen du moteur sans lequel le carburant ne servira à rien. De même, si celui qui récite sourate Al-Wâqui'a (L'Evènement) sait que toute chose est entre les mains d'Allah et sait comme le dit le verset qu'il y a des gens de la droite :

«Et les gens de la droite ; qui sont les gens de la droite ? * Ils seront parmi] des jujubiers sans épines, *et parmi des bananiers aux régimes bien fournis,* dans une ombre étendue *[près] d'une eau coulant continuellement,* et des fruits abondants* ni interrompus ni défendus,* sur des lits surélevés.»

(Al-Wâqi`a (L'EVENEMENT) : 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34)

 Et des gens de la gauche :

«Et les gens de la gauche ; qui sont les gens de la gauche ?* ils seront au milieu d'un souffle brûlant et d'une eau bouillante,* à l'ombre d'une fumée noire* ni fraîche, ni douce.»

(Al-Wâqi`a (L'EVENEMENT) : 41, 42, 43, 44, 45)

 Et que ce croyant s'empresse de tenir sa place parmi  ceux qui sont de la droite, et purger son cœur, de ce fait, Allah Exalté Soit-Il ne le dépouillera pas !. Il n'est donc pas nécessaire de réciter Sourate Al-Wâqi`a (L'Evènement) pour s'enrichir. Il faut La réciter afin de L'adopter dans son existence. Au fait,  la misère est un remède, un médicament amer. Si la personne purge son cœur, ce remède s'avère être superflu. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) n'a pas indiqué que la récitation de Al-Wâqi`a (L'Evènement) est la solution aux problèmes. Il a plutôt signalé sérieusement que celui qui récite cette sourate et L'assimile profondément, porte une grande responsabilité et que les gens sont de trois genres dont chacun porte la responsabilité de ses actes.

Exemple pratique du verset : Et quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le :

  J'ai un petit commentaire à dire se rapportant à l'un de nos frères qui a voulu nous citer un exemple pratique au sujet de ce verset :

«Et quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le.»

(Ad-Douhâ (LE JOUR MONTANT) : 11)

  J'ai expliqué Ce Verset et dit que celui qui passe par des moments psychiques satisfaisants, peut Le réciter à ses amis avec l'intention de leur faire apprécier les bienfaits d'Allah et non par vanité.
 Cet homme avait été invité à une promenade dans la banlieue de Damas. Sachant que cette excursion ne sera pas à la hauteur d'un bon niveau moral, et que les propos tenus par les gens qui l'avaient invité n'étaient pas assez triés, il s'excusa. De retour chez lui et couché, il se vit en songe dans un grand château qui lui appartenait et qui donnait sur des vallées verdoyantes et des collines merveilleuses. Il s'y sentait tellement réjoui et favorisé ! C'était comme si Allah l'avait compensé d'avoir laissé tomber cette invitation absurde qui déplairait à Allah.

La jurisprudence est le meilleur chemin à adopter :

 La jurisprudence est le meilleur chemin qui mérite d'être adopté. Un jeune homme se fiança à une jeune fille pour un an et trois mois. Ils conclurent un pacte de mariage non officiel en témoignage d'un cheikh et d'un avocat. Un différend les dressa l'un contre l'autre, et le jeune homme demanda à la jeune fille de venir le retrouver pour prouver qu'elle tenait toujours à lui. La fille refusa. Est-ce que le jeune homme devait intenter les procédures du divorce ? La jeune fille devait-elle passer un temps de viduité ? Devait-elle garder une partie de la dot et une part des bijoux offerts ?
 Bien entendu le pacte de mariage conclu au tribunal est officiel et le mari ne peut le nier. Quant au pacte non officiel, le mari peut le nier et prêter serment qui le décharge de toute responsabilité parce qu'il n'y a aucun document.
 Il y a des différends jurisprudentiels au sujet de cette question. Mais l'être ne doit pas s'empêtrer dans un mariage non officiel qui le compromette surtout en ce qui concerne les droits de la jeune fille. Elle se trouve en même temps fiancée et mariée. Si le jeune homme n'avoue pas la consommation du mariage cela pose un grand problème.
  Il se peut qu' un prétendant se présente et dit qu'il désire un pacte  non enregistré au tribunal. Pourquoi cela s'il est sûr de lui-même ? Le contrat officiel est la preuve d'une bonne intention. Le contrat doit être conclu officiellement au tribunal et enregistré dans les registres officiels du tribunal. Le contrat non officiel engendre beaucoup de complications. Si le mari n'en convient  pas cela est un problème, si d'autre part, les témoins le renient, cela est encore pire, si les deux jeunes gens ont déjà consommé le mariage, cela constitue aussi un problème en soi-même, le divorce et la période de viduité sont  des problèmes à part.
 L'être doit craindre Allah Exalté Soit-Il et appliquer Ses Lois, cela est plus sûr pour lui et plus garant pour son bonheur.

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