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Le dogme de l'économie islamique :
Le dogme de l'économie islamique est basé sur deux principes :
A-L'argent :
L'argent est attribué à Allah et Il vous a donné la lieutenance de cet argent.B- Le rôle de l'argent :
Le rôle de l'argent : l'argent est un outil pour mesurer la valeur et un moyen pour l'échange commercial et il n'est pas une marchandise. Il est interdit de le vendre, de l’acheter ou de le louer.
Les caractéristiques de l'économie islamique :
A-L'économie islamique est une partie de l'Islam :
L'économie islamique est une partie de l'Islam et elle est complètement liée à la religion. Donc, les systèmes économiques dans l'Islam ne sont pas séparés des principes, des valeurs et des mœurs de l'Islam.
L'économie adorative :
L'économie adorative : c'est-à-dire que si le métier qui permet au musulman de gagner de l'argent, était licite, selon des voies légales et si le musulman avait pour but de réaliser une autonomie financière pour sa famille avec cet argent, tout en rendant service aux gens ; et si ce métier ne l'occupe à exercer ni un certain devoir religieux, ni une certaine adoration divine, ni une bonne œuvre qui l'élève ; ce métier se transforme en une adoration. Pour cela, les habitudes du croyant sont des cultes. La motivation matérielle dans l'économie islamique n'est pas le seul objectif mais elle est liée à la satisfaction d'Allah et au travail pour l'au-delà. Allah, Exalté Soit-Il, a dit :
(( Dis : « En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. ))
Le contrôle dans l'économie islamique :
Le contrôle dans l'économie islamique est interne (qui émane de la personne elle -même) avant d'être externe. Et dans ce sens, il est plus fort et plus efficace, il permet de réaliser tous les buts et empêche les fraudes. Allah, Exalté Soit-Il, a dit :
((…Et Il est avec vous où que vous soyez. Et Allah observe parfaitement ce que vous faites))
Et Allah, a dit :
((Rien, vraiment, ne se cache d'Allah de ce qui existe sur la terre ou dans le ciel))
La motivation intérieure est beaucoup plus forte que l'empêchement extérieur.
L'intérêt entre l'individu et la communauté :
L'équilibre entre l'intérêt individuel et l'intérêt commun : il faut appliquer cet équilibre sans négliger l’un des deux intérêts : parce que l'individu et la communauté ne sont pas des adversaires. Au cas où il n’est pas possible de faire l’équilibre entre les deux intérêts, il faut préférer l'intérêt de la communauté. Le prophète a interdit de s'isoler de la communauté, de vendre le présent, de la monopolisation et de la préemption.
L'équilibre entre l'âme et la matière :
L'équilibre entre l'âme et la matière : l'Islam a incité à faire l'équilibre entre l'âme et la matière. Allah, Exalté Soit-Il, a dit :
﴾ ô vous qui avez cru ! Quand on appel à la prière du jour de vendredi, accourez à l'évocation d'Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez* Puis quand la prière est achevée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez de la grâce d'Allah, et évoquez beaucoup Allah afin que vous réussissez ﴿
Allah a dit :
((Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière ; et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs))
L'économie islamique est une économie morale :
L'économie islamique est une économie morale, et on ne fait pas de dichotomie entre la morale et l’économie comme le font les autres systèmes économiques.
Le commerçant musulman doit avoir des mœurs, de la sincérité, de l'honnêteté, de la sagesse, de la conviction, de la modestie, de la clémence, de la gaité, de la baisse du regard et de la voix.
Le prophète, Paix et Salut sur Lui, a dit :
(Le commerçant sincère, véridique et musulman sera avec les martyres le jour de la résurrection)
Les mœurs contribuent à propager l'Islam :
Ces mœurs ont eu une grande influence sur la propagation de l'Islam notamment en Indonésie et en Chine.
L'économie islamique est objective :
L’économie islamique est objective, dans le sens où la sincérité, la coordination pour le bien et pour le conseil, et l'interdiction de l'usure doivent être appliqués pour tout le monde, musulmans ou non musulmans.
Les règles économiques sont des ressources et des propriétés privées et publiques :
Premièrement :
La participation aux risques : c’est la base et le pilier de l'économie islamique et c’est l‘aspect qui distingue l’économie économique des autres systèmes économiques. L'obligation de partages des profits et des pertes est la règle de la distribution de la fortune entre le capital et le travail ; et c’est la base de la justice dans la distribution.
Deuxièmement :
Des ressources distinctes pour l'Etat : Ce système se distingue par le zakâte qui est une ressource unique dans l'économie islamique. Le zakât ressemble aux taxes mais ces sont des taxes sur les épargnes dans le but d'encourager à exploiter de l'argent au lieu de le stocker, ce qui accélère le processus de l'économie et de la production.
Troisièmement :
La propriété privée : le système islamique protège la propriété privée. Les individus ont le droit de posséder les territoires, les biens fonciers et les différents types de moyens de production de divers étendus ; à condition que cette propriété ne nuise pas aux intérêts des gens et qu'elle ne constitue pas une monopolisation d'une certaine marchandise dont les gens ont besoin, sinon cette propriété transgresse le système communiste qui considère que tout est attribué à tout le peuple.
Quatrièmement :
La propriété publique : les services importants pour la vie des gens restent dans le cadre de la propriété de l'Etat, sous son contrôle et sa surveillance afin de satisfaire les besoins principaux pour la vie des gens et les intérêts de la société. Dans ce sens, il transgresse le système capital qui autorise de tout posséder et de monopoliser la propriété.
Le système de l'héritage en Islam :
Le système de l'héritage en Islam : ce système contribue à répartir les fortunes et à ne pas les accumuler. En fait, les fortunes se divisent après la mort de leur propriété sur les héritiers selon les parts évoquées dans la loi islamique.
Les aumônes et les awqafs :
Les aumônes et les awqafs (les donations faites à perpétuité par un particulier à une œuvre d'utilité publique, pieuse ou charitable) :
Les aumônes et les awqafs : ils font partie des caractéristiques de l'économie islamique qui établissent l'équité sociale et qui répondent aux besoins des pauvres dans ce système.
La priorité à l’intérêt publique :
Il faut préviligier l‘intérêt publique à l’intérêt privé dans le cas de la divergence entre ces deux intérêts.
La surveillance du marché :
La surveillance du marché mais sans intervenir pour la détermination des prix, à travers la personne chargé de vérifier les poids et les mesures.
La transparence :
La transparence : l'Islam a incité à la transparence puisque le Prophète Paix et Salut sur Lui a interdit aux commerçants d'accueillir les caravanes et d'en acheter avant de savoir le prix véritable des marchandises.
Le rejet du dommage :
Il faut distinguer entre les propriétés publiques et celles privées et cela ne signifie pas la divergence entre les deux mais il s'agit, selon la règle légale, de rejeter le dommage public par l’intermédiaire dommage privé.
Les interdictions dans le système économique et islamique sont :
Premièrement :
L'interdiction de « Riba » ( l'usure) : le Riba est interdit en Islam avec ses deux genres :
* Ribâ al Fadl (vente ou échange d'un bien contre un autre de même nature avec un surplus: voir les détails qui vont suivre)
* Riba an- nasîah (à terme) : somme payée pour l'usage de capitaux empruntés ou en contrepartie d'un rééchelonnement dans le paiement d'une dette..
Deuxièmement :
L'interdiction de la monopolisation : elle est interdite dans la sunna et les hadiths sacrés du prophète à cause de ses dégâts sur les intérêts publics par l’exploitation de leurs besoins. La monopolisation provoque l’exploitation des pauvres et le grand gain de l'accapareur.
Troisièmement :
L'interdiction du commerce des crédits : les crédits sont une des sortes de l'argent, par conséquence il est illicite de spéculer avec les crédits puisque l'argent ne doit pas être vendu ou acheté. Il est interdit de vendre ce qu'on ne possède pas pour ne pas s'exposer au risque ou au jeu de hasard.
Quatrièmement :
L'interdiction de la vente «Al Gharar » (L’aléa) :
"Al Gharar" désigne toute vente ou achat à caractère aléatoire ou possédant un élément vague, imprécis, ambigu, incertain, caché ou dépendant d’autre événement. Relatif notamment à l’objet de la vente, ou de l’achat lié au prix ou au délai de livraison :
*) Vendre ce qu’on ne posséde pas comme la vente des poissons dans l'eau
*) Les jeux de hasard qui sont répandus sur les chaînes et à travers les sevices des opérateurs de télécommunication qui disent: "avec un coup de téléphone tu gagnes", ou "avec un message tu gagnes" ; ce sont tous des jeux de hasards interdits par Allah Exalté Soit-Il.
Cinquièmement :
L'interdiction du commerce dans les choses illicite et interdites par Allah Exalté Soit Il, comme le commerce de l’alcool, des drogues, la prostitution, les diverses marchandises pronographiques et toutes autres choses illicites.
La vision islamique envers le marché :
L'économie islamique accorde une importance particulière au marché et à son rôle dans l'économie puisque la deuxième association établie après la mosquée à Médine fut le marché.
De nombreux compagnons furent des marchands comme Abou Bakr AL Siddiq, Othman Ben 'Affan, Abderrahmane Ben 'Of et d'autres.
Les outils d'investissement dans le système islamique :
Premièrement :
La moudharaba : La Moudharaba est un contrat entre 2 parties L'une d'entre elle apporte le capital financier et l'autre le capital humain. L’apporteur du fond met à la disposition du gestionnaire (travailleur) les ressources financières, à condition de distribuer uniquement les bénéfices et non pas le capital selon une clé de répartition des bénéfices à réaliser préétablie. Ainsi, ce principe de distribution est plus équitable que le système de l'usure. On ne distribue les gains qu'après avoir récupéré le capital initial.
Deuxièmement :
La Mourabaha : elle est la plus proche du commerce habituel. est une transaction entre un vendeur et un acheteur, par lequel ce dernier achète les biens requis par un acheteur et les lui revend à un prix majoré d’une marge clairement et explicitement déterminée. Cette vente peut être au comptant, ou à crédit.
Troisièmement :
La moucharaka « La participation » : dans ce cas-là les parties participent avec de l'argent et de l'effort ou avec un des deux.
La Moucharaka est une association entre deux parties (ou plus) dans le capital d’une entreprise, projet ou opération moyennant une répartition des résultats (pertes ou profits) dans des proportions convenues.
Par la suite, la propriété de l'activité commerciale est commune entre eux et ils assument la possibilité du gain et de la perte.
Quatrièmement :
Al-Ijra : l‘investisseur achète un immeuble ou des équipements dans le but de les louer. C’est donc la mise à la disposition d'un bien moyennant un loyer qui, après avoir déduit les frais de l’entretien, constitue le gain de l'activité commerciale.
Cinquièmement :
Le salam : c’est la contraire de la vente à terme. Le salam consiste à vendre quelque chose de bien décrite, qu'on ne possède pas encore, et qu'on a prévu de livrer à un terme fixé.